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Admonestia-Songes.
20 avril 2009

Jolie-Blonde.

C'est elle, la belle insoumise, indécise, emportée par le souffle du vent, l'air ambiant, désireuse de rêveries infinies, défiant cette réalité impétueuse. Elle veut de l'unique, cette hauteur encore non-atteinte. Tout est fini, son âme est cependant emplie de souffrance, ses palpitations passionnelles ne sont plus que d'effroi, et ce néant l'épie, dans l'ombre il est tapi, elle s'en doute, elle le sens avancer, prendre de l'envergure, guettant la prochaine faille pouvant survenir en son esprit meurtri. Elle est ouverte, la blessure, elle s'est reconstruite dans la nuit, je n'ai rien vu venir, je suis encore piégée, j'ai mal, je suis envieuse de l'évaporation, j'aimerai m'envoler, disparaître, chuter dans le gouffre ardent formé par mon désespoir, une bonne fois pour toute. Ce vent mélodieux m'attire, il me rend euphorique, j'ai envie de le suivre, de ne faire plus qu'un avec lui, de m'évanouir en son chant gracieux, envoûtant, j'aimerai me fondre en lui. Je ne suis plus que poussière, du moins je suis désireuse de cet état. Il s'en est allé, lui est parvenu à reprendre le court de sa vie, moi non, mais c'est peut-être cela que l'on nomme la justice, j'imagine que c'est moi la fautive, depuis le commencement, ou alors est-ce l'autre que moi, je n'en sais guère. Tout est mieux ainsi, je n'ai agi qu'en mal, je ne suis qu'une âme insignifiante, de toute manière passagère en ce monde horriblement acerbe, n'ayant soif que de multiples souffrances. Je me tapirai dans l'ombre, c'est-à-dire dans mon autre. Je l'ai aimé, voilà la seule chose honnête que je puisse lui fournir, mes méandres mélancoliques me tourmentent encore, n'ayant de cesse, ils m'achèvent insidieusement, à en perdre le court de ma vie. Je l'ai aimé, il est le seul à pouvoir m'extirper de ma légendaire torpeur, alors le fera-t-il ? A voir.
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Admonestia-Songes.
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